Déclaration sur le renforcement de la démocratie et la promotion de la culture démocratique en Afrique

Déclaration sur le renforcement de la démocratie et la promotion de la culture démocratique en Afrique

Colloque sous-régional des animateurs de l’action civique / Relax Hôtel, Ouagadougou, les 10, 11 et 12 août 2010.

Nous, Acteurs et Animateurs de la société civile des réseaux Centre Afrika Obota (CAO), SOS Civisme et Centre d’Observation et de Promotion de l’Etat de Droit (COPED) du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo, réunis à Ouagadougou les 10, 11 et 12 août 2010 dans le cadre du colloque sous régional sur le thème : « Problématique des remises en causes de l’ordre constitutionnel en Afrique : quels défis pour la démocratie ? » déclarons, au terme de nos travaux, ce qui suit :

1.- Sur la question des coups d’Etat qui remettent en cause l’ordre constitutionnel dans les jeunes démocraties africaines :

• Considérant qu’après une période d’euphorie multipartite, la vague démocratique sur le continent semble traverser une phase de reflux, ouvrant ici des crises institutionnelles et suscitant là l’intervention des militaires pour arbitrer des différends politiques, voire s’emparer du pouvoir d’Etat ;
  
  
• Considérant que la consolidation de la démocratie semble marquer le pas presque partout en Afrique, remettant ainsi sur la table la question du rôle souvent déterminant, toujours controversé, que jouent parfois les armées africaines lors des crises politiques ;
  
  
• Convaincus que quelques soient les raisons invoquées à l’appui de ces interventions, celles-ci posent la problématique de la neutralité ou de l’arbitrage des forces armées dans la vie politique ;
  
  
• Rappelant que l’apolitisme et le caractère républicain des armées sous-tendent leur neutralité dans les affaires politiques ;
  
  
• Considérant que l’institution militaire est un creuset fédérateur qui ne saurait se livrer à un quelconque exercice d’arbitrage de portée nationale, sans risquer de nuire à la cohésion qui fait sa force ;
  
  
• Considérant que les pays de la sous région ouest africaine sont des Républiques et donc dotés de Constitutions qui prévoient que le principal mode de dévolution du pouvoir d’Etat reste les élections démocratiques, libres et transparentes ;
  
  
• Condamnons fermement tout coup d’Etat, mode anticonstitutionnel de prise de pouvoir ;
  
  
• Appelons les armées africaines à s’engager pour que l’épée du légionnaire cède devant la toge du législateur, et que tous ensemble, chacun dans son rôle, civil et militaire, unissent leurs forces pour la consolidation de la démocratie et le développement de nos pays.

(...)

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Permalien : http://90plan.ovh.net/~benin/spip.php?article117 (Site Web du Centre Afrika Obota)